Témoignage : CELAG première rencontre (3)

par Gilles DELPECH


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Bientôt, je débouchai dans une troisième salle où battait le cœur même du CELAG.

Des bruits et des clameurs envahirent mes oreilles tandis que des lumières artificielles, qui éclairaient ce lieu, me happèrent et m’enjoignirent à découvrir ce qui s’y passait. L’espace semblait être mesuré pour chacune des personnes présentes. Après qu’Alexandre Gomis m’ait présenté ces dernières, dont Claude Delteil, trésorier de l’association, qui animait la section micro-fusées, il m’exposa tous les travaux en cours. Cet atelier me fit l’effet d’une fourmilière tant il semblait déborder d’activité. Un grand établi concentrait à lui seul tout ce qui se faisait en aéromodélisme. Sa surface était couverte d’avions et de fusées que de jeunes membres construisaient avec force plaisanteries et interpellations. A l’arrière, contre le mur du fond, étaient alignées des machines-outils. A ma gauche, un moteur était l’objet d’un nettoyage et d’une restauration de son chassis d’exposition. Dans la moitié droite de la salle, un coin cuisine voisinait avec un bloc WC-douches.


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Alexandre Gomis m’invita à visiter les bureaux à l’étage : à gauche de la kitchenette, un escalier à double palier permettait d’y accéder. Une grande salle de réunion, qui faisait office de salle de cours, apparut en premier. Au centre, une immense table, garnie de chaises, remplissait presque tout l’espace. Au mur, était accroché un tableau. Des placards renfermaient une importante documentation technique. Ici et là, des magazines et des brochures étaient posés à même le sol. A gauche, plongés dans la pénombre, des bureaux étaient équipés d’anciennes tables à dessin. Partout, dispersés pêle-mêle, des plans et des dessins industriels témoignaient du travail accompli jadis par des techniciens. Ce lieu, froid et isolé, semblait garder le souvenir d’une activité pédagogique désormais révolue. En redescendant l’escalier, je retrouvai, avec plaisir, les bruits et les lumières de l’atelier. Mon guide m’entraîna alors dans une zone sombre à une porte fermée à clef. Là, il m’expliqua qu’elle n’était jamais ouverte à cause du danger que représentait l’accumulation du matériel entreposé juste derrière. En effet, après m’être glissé par cette porte étroite en faisant attention à ne pas me salir, je débouchai dans un espace extérieur à l’aspect décourageant. Tout n’était que tôles rouillées, carcasses éparses, matériel vétuste abandonné par les anciens locataires. Une odeur de fer mélangée à celle de la moisissure envahissait cette arrière-cour. La paroi abrupte de la falaise du Jardin des Dauphins clôturait le terrain de cette ancienne caserne des pompiers.

Cette première visite m’impressionna beaucoup car je découvris un univers inconnu. A l’enthousiasme de mes vingt ans pour tout ce qui avait trait de près ou de loin à l’aviation, se mêla un sentiment mitigé quant à ma place dans cette association. Les buts poursuivis par cette dernière me semblèrent intéressants mais les difficultés qu’elle rencontrait pour concrétiser ses projets, surtout dans le domaine de la restauration de matériels anciens, m’apparurent patentes. Le problème du stockage et l’absence d’avions et d’hélicoptères complètement restaurés, témoins probants d’un aboutissement, jetèrent le trouble dans mon esprit malgré l’accueil chaleureux d’Alexandre Gomis. Toutefois, mon désir de participer à la remise en état d’un aéronef et de partager ma passion de l’aviation avec d’autres personnes m’engagea à m’inscrire au CELAG.



Grenoble, le vendredi 28 juillet 2000.


Gilles DELPECH

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